Emprises sexuelles

L’abus sexuel est le plus grave des abus, non seulement parce que cela touche des enfants mais aussi parce l’abusé vit un sentiment profond d’abandon et la perte de ses repères.

La personne abusée est victime d’une intrusion sans retour possible de son « temple ». Sa boussole intuitive ne fonctionne plus correctement, ce qui ouvre la porte à tous les autres prédateurs et donc à toutes les autres formes d’abus.

Les conséquences physiques, psychiques et émotionnelles sont tellement importantes qu’il faut souvent une vie entière pour se reconstruire. Cet acte est considéré depuis peu par la justice comme un crime au même titre que le meurtre.

Selon chaque histoire le parcours de guérison sera différent. C’est souvent après de très longues années que la victime commence à se poser des questions sur la cause de son mal-être et de ses difficultés à prendre sa place, à poser ses limites et à ne plus accepter la maltraitance.

Depuis peu en Belgique, les personnes abusées et qui étaient mineures au moment des faits, peuvent porter plaintes grâce à l’Imprescriptibilité.

Cette blessure est tellement profonde que la plupart du temps les victimes se protégent par l’amnésie afin de ne pas succomber à cette meurtrissure.

Le traumatisme vécu d’une personne abusée va impacter ses parents, son conjoint, ses enfants et va l’amener à être attirée par des abuseurs que ce soit au travail , dans ses relations intimes, dans sa famille. Elle est souvent le bouc-émissaire du système familial, la personne qui porte la honte à la place de l’abuseur, la personne que l’on préfère accuser ou rejeter.

Lorsque la victime arrive à porter plainte cela lui permet d’être reconnue en tant que victime et de pouvoir se reconstruire.

Pour cela il est important d’être soutenu lors du dépôt de plainte et de rester ferme si le policier essaye de dissuader la victime de porter plainte.

Porter plainte, même sans résultat judiciaire probant, permet de poser ses limites et de casser le cycle lié à cette emprise. Cela permet aussi de ne plus se faire abuser.

Et le pardon ?

Sortir de l’auto-abus en croyant que pardonner n’est pas du tout La Solution sera libérateur.

Dans la vidéo en lien plus bas, j’explique la très grande nuance entre le pardon (le lâcher-prise) et le pardon religieux qui est une grande forme d’abus envers la victime qui donne à l’abuseur l’avantage de ne pas être inquiété et de pouvoir continuer.

Ne pas pardonner l’acte c’est rendre l’entière responsabilité à l’abuseur en ne lui donnant pas une partie de soi ( part-donnée) pour aller vers le véritable « pardon » ou plutôt la guérison qui mène à la paix intérieure.

La plus grosse impasse de l’emprise sexuelle est l’utilisation de la manipulation mentale qui inverse les rôles. Ne pas pardonner permet de reprendre ses parts volées, de remettre la justice en œuvre et de retrouver sa force vitale.

Articles du blog pour prévenir et se reconstruire face à l’emprise sexuelle ;

7 outils de preventions contre les abus sexuels dans l’enfance

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